Extrait du texte rédigé par Pierre Ercolini – Président

Une quarantaine de membres de l’A.P.R.A.F.S. se sont retrouvés dans la nef de la Collégiale Sainte-Gertrude pour la visite de ce monument emblématique de la cité des Aclots en lien avec le culte de Sainte-Gertrude. Pour débuter la visite, le guide traça les grandes lignes de l’histoire de cet édifice qui est l’une des plus anciennes, des plus grandes et des plus représentatives des églises romanes existantes. 

Au cours de la visite, nous avons pu admirer notamment une peinture murale du XIVe siècle représentant le martyre de Saint-Laurent, de belles stalles renaissance, un retable du XVIe siècle dit de Thonon en marbre et en albâtre, un coffre-armoire en laiton du XVIe siècle surmontant le mausolée de Sainte-Gertrude et de nombreuses œuvres du sculpteur et statuaire Laurent Delvaux (Gand 1696 – Nivelles 1778).

Bon nombre d’entre nous furent intrigués par la châsse contemporaine de Sainte-Gertrude (1982), œuvre de Félix Roulin, qui a remplacé le reliquaire gothique du XIIIe siècle, en grande partie détruit par l’incendie dû aux bombardements de 1940 et dont la salle impériale renferme une copie ainsi que des fragments de celle-ci ayant échappé aux flammes dévastatrices. La nouvelle châsse rompt avec la tradition en inscrivant le culte de la sainte dans la modernité !chasse 

Je m’en voudrais de ne pas évoquer le « Trou de Sainte-Gertrude » par lequel, selon la légende, ne peuvent passer que les personnes en état de grâce. Un état dont sont exclues les personnes corpulentes, étant donné l’étroitesse du passage.

Après notre visite de l’avant-corps, nous sommes descendus dans les entrailles de la collégiale pour déambuler dans la crypte et le sous-sol archéologique. 

Notre visite du matin se termina par le cloître du XIIIe siècle qui reliait l’église aux bâtiments monastiques (dont il ne subsiste rien). Seule la partie nord a conservé toute son authenticité.

Vers 12h30, nous nous sommes retrouvés dans un restaurant syrien dénommé « Damasquino », qui nous a permis de déguster des mets raffinés aux senteurs et goûts orientaux, qui furent unanimement appréciés par tous les convives.

Au cours de l’après-midi, nous nous sommes rendus au musée archéologique qui complète parfaitement la visite de la collégiale. Installé dans l’ancien refuge de l’Ordre des Trinitaires d’Orival, le guide nous communiqua des informations complémentaires quant au culte de Sainte-Gertrude à travers les siècles.

C’est ravis d’avoir pu allier les nourritures terrestres à celles de l’esprit que nos membres s’en sont retournés dans leurs chaumières !

Compte-rendu complet                                                                           

Sources : C. Donnay-Rocmans, L. Genty, R. Horbach, J. Vandendries, « Nivelles aux cent visages », Perron, 1999

Illustrations : Françoise Bertin, Maurice Gaspar et Guy Severs